Sujet: [Evènement] Le triste gardien Lun 28 Mar - 9:07 | |
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L’aube de l’ère nouvelle du monde de Gaïa les divinités de la création et de la destruction cohabitaient tant bien que mal et façonnaient le monde. Bien que tout les opposaient par nature, l’une ne pouvait exister sans l’autre. Afin de parfaire au mieux leurs créations, les dieux prirent forme humaine afin de se mettre à l’échelle de leur création. Un pacte fut scellé entre les deux puissances antagonistes pour assurer l’équilibre de ce monde. Il fut conclu que les deux dieux devaient quitter ensemble cette dimension en utilisant un portail magique crée pour l’occasion. Afin d’assurer la neutralité et de garantir le respect du pacte, ils mirent tous deux le même niveau d’enchantement dans la pierre qui ornait la porte. Une fois la magie scellée dans la pierre, celle-ci prit une teinte rouge sang et fut appelé « Gemme de Sang » par les rares païens présents sur les lieux. En ces temps lointain et obscurs, la porte fut vite oubliée puis cachée, car tous ceux qui tentèrent de passer la porte ne revenaient jamais.
Dans leur village, tout le monde avait du mal à comprendre l’étroite relation qui existait entre Lauranas et Cairne, jumeaux inséparables opposés en tous points dans leurs caractères. Lauranas était calme et réservée, mais dotée d’une extraordinaire force tandis que Cairne était vif et intrépide, mais bien plus fluet que sa jumelle. Malgré leurs différences les jumeaux ne pouvaient se passer l’un de l’autre et jouaient tout le temps ensemble. Un jour, à l’orée d’une clairière, Lauranas lança une fois de plus trop fort la balle de cuir pour Cairne, qui dû la chercher au fond du trou où elle était tombée. N’y arrivant pas seul, il appela sa sœur afin qu’elle lui prête assistance. Ensemble ils découvrirent un immense cercle de pierre enfoui sur le sol. La lumière perçant jusqu’au fond du trou fit étinceler une gemme translucide incrustée à même la pierre. Lauranas fut la première à se saisir du joyau, qu’elle décrocha sans grands efforts. Il se mit alors à briller d’un blanc lumineux. Surprise et effrayée elle jeta la pierre à terre. Son frère la regarda avec un petit sourire en coin, car ce n’était pas la première fois qu’il constatait que sa sœur était effrayée par une petite chose insignifiante. Alors qu’il allait s’en saisir sa sœur le rappela à l’ordre et le mis en garde : « Non frérot, laisse ça tranquille… J’ai un très mauvais pressentiment, cela ne nous apportera que du malheur… » Ignorant les avertissements de sa sœur, aveuglé par une envie soudaine de braver son interdiction il lui lança : « ça ne sera pas plus dangereux que la fois ou j’ai écrasé cette araignée pour toi... » Au moment ou Cairne pris la pierre au creux de sa main, celle-ci se mit à vibrer puis devint incandescente. Cairne n’entendit pas la supplique de sa sœur qui lui demandait de lâcher la pierre et l’éloigna d’un geste de la main. C’est alors qu’il senti un liquide froid sur sa main et il eu une vision d’horreur lorsque son regard se reposa sur sa sœur. Bien qu’il n’en ait jamais eu l’intention, il constata que le crâne de sa sœur avait été brisé par la pierre qu’il tenait en sa main. Aussitôt une voix résonna dans sa tête : « Le sang a coulé sur la pierre. Le prix a payé sera ton âme ». Il senti la terre trembler sous ses pieds et plaça une main pour protéger son visage, l’autre main enserrant la pierre sur sa poitrine. Lorsqu’il se réveilla, Cairne se trouvait dans un grand espace vide. Sa première réaction fut d’observer les changements opérés sur son corps. Puis, comme revivant un cauchemar éveillé, il constata que ses mains étaient tachées du sang de sa propre sœur. Il fut ainsi emprisonné avec son deuil et sa solitude pendant une éternité. Nombre de légendes font état de cette porte qui mène au pays des Dieux. On les retrouve dans de nombreuses cultures tribales Gaïa. Dans chacune d’elle il est mentionné le monde de richesse et de sérénité, ainsi que la porte gardé par une divinité de la Tristesse. Il est également fait état de l’immense pouvoir que confère le fait de tuer le gardien et de s’emparer de sa gemme. On compte autant d’aventuriers qui se sont unis pour mener le gardien à son portail que d’aventuriers solitaires qui se sont emparés de son immense pouvoir en le tuant dès son apparition. Parmi de nombreuses légendes invérifiées, celle-ci éveilla particulièrement l’intérêt de la Sorcière lorsqu’elle renversa l’ordre établi par les Dieux, car elle promettait un passage direct dans leur monde. On trouva à la fin de la Grande guerre, parmi les parchemins rendu public du défunt maître de la Guilde des Mages Edwardus, des écrits de ce dernier narrant les exploits héroïques des aventuriers qui ont donné leur vie afin de conserver ce secret et de préserver la sécurité du Gardien et de sa porte. Parmi ces écrits on trouve peu de descriptions hormis un passage du journal de voyage : « Je n’ai jamais vu un être portant sur ses épaules le poids d’une telle tristesse. Nous n’étions pas assez nombreux pour la mission d’escorte qui nous avait été confiée, nos forces étaient mobilisées sur d’autres fronts. Le vieil homme que nous escortions tenait à peine sur ces jambes et parlait de ses enfants dans ses rêves. Après deux jours de marche, sans que nous n’utilisions de compas magique, le vieil homme nous mena à une clairière. L’un des nôtres était déjà tombé la veille, lors de l’affrontement avec une patrouille de la sorcière qui manqua de peu d’avoir raison de nous. La clairière semblait déserte, seulement le vieil homme nous imposa le bivouac sur place et nous avons installé le camp à sa demande. Au cœur de la nuit, le vieil homme quitta le camp et s’éloigna. Ne trouvant pas le sommeil je le suivis et le vis au milieu de la clairière discuter avec une silhouette sombre, une pierre étincelait dans sa poitrine. Je ne perçus que des bribes de conversations, mais le ton de la discussion était calme et je compris que le vieil homme apaisait l’inconnu. A plusieurs reprises j’entendis clairement le vieil homme proférer des partons, puis lui demanda de s’en retourner s’acquitter de sa tâche. Alors que l’ombre s’éloignait, l’aura de tristesse semblait me quitter. Bien qu’il n’y ait que peu de clarté, le vieil homme vint directement à moi et m’indiqua simplement que sa tâche était accomplie et qu’il serait bientôt de mon devoir de prendre la relève. Le vieil homme se recoucha et ne répondit à aucune de mes nombreuses questions. »
Le parchemin n’étant que partiellement déchiffré à ce jour, on peut tout de même lire ces quelques instructions : « Si le Gardien de Tristesse ne parvient pas à rejoindre son portail à temps, les ombres qui l’habitent prendront le contrôle de son être et il déchaînera la colère qui se terre au fond de lui. Versez le sang du Gardien sur l’autel d’un donjon et il pourra s’en retourner à sa dimension. » Votre mission, si vous l'acceptez, sera d'escorter Cairne vers son portail. Nul ne sait quand il apparaîtra, ni où exactement. Des indices sur son heure et son lieu d'apparition et de destination vous seront donnés à l'avance. Si vous escortez Cairne à bon port, vous serez couverts de bienfaits. Échouez et Cairne déchaînera sa colère intérieure et emportera ses bienfaits dans sa mort. Bonne chance à tous les aventuriers intrépides !
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| geronimal Maître de Guilde/Maître d'Alliance/Admin
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